La littérature jeunesse à l'école

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3.La mise en réseaux (Lecture et culture littéraire)

La mise en réseaux

Un écueil à éviter

D’un point de vue institutionnel, la pratique des lectures en réseaux apparaît en 1997 dans la sélection des 1001 livres pour les écoles. Voici ce qu’on lit dans l’avant propos : " Apprendre à lire, c’est rassembler peu à peu les éléments d’une culture personnelle. Celle-ci implique que le lecteur apprenne à mettre en relation les textes les uns avec les autres ".

Le concept de réseaux semble donc être entré dans les écoles, mais il me semble que les pratiques effectives ne correspondent pas à une véritable application du concept. La plupart du temps, pour ne pas dire tout le temps, dans les classes (et même dans les ouvrages scolaires), le réseau n’est qu’un groupement de textes ou de livres, le plus souvent d’ordre thématique ; ce qui en réduit considérablement l’intérêt pédagogique et littéraire, car le hème abordé est souvent le seul élément fédérateur, " sans attention particulière pour la manière dont le sujet est traité, et de ce fait, cette pratique n’est pas susceptible d’organiser des savoirs sur les fonctions du texte et de la langue écrite. " (Madeleine Couet-Butlen - Animation Pédagogique CRDP de Créteil janv. 2007)

Les types de réseaux

Catherine Tauveron propose deux types de réseaux :

- des réseaux pour faire découvrir ou structurer le socle des références communes.

- des réseaux pour faire identifier des singularités (singularité de reformulation, singularité d’un procédé d’écriture, singularité d’un auteur…).

 

Voici les formes que peuvent alors prendre ces réseaux centrés sur une problématique ou répondant au souci d’initier aux codes culturels :

- autour d’un personnage-stéréotype

- autour de l’univers langagier d’un auteur

- autour d’une même technique d’écriture problématique (ex : l’adoption d’un point de vue contradictoire, la perturbation de l’ordre chronologique)

- autour d’un genre

- autour d’une reformulation

- le réécriture / réappropriation (ex Esope / La Fontaine)

- la parodie

- la continuation (textes sources et suites, ex : Le prince grenouille et après de Scieszka)

- le mélange (ex : Le loup est revenu de G.de Pennart)

- les variations (un même auteur fait des gammes sur une même histoire, ex : Cocottes perchées de Dedieu et Couperie)

- les variantes (différentes versions)

- l’allusion (texte et intertexte)

- l’adaptation (ex : Perrault et ses adaptations)

- autour d’un mythe, d’un symbole (ex : eau…)