La littérature jeunesse à l'école

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Lydia Devos (Le questionnaire)

Lydia Devos    

http://lydiadevos.free.fr

 

1. a.Que signifie, que représente pour vous d’écrire pour la jeunesse ?

J’ai beaucoup écrit pour tenter de répondre à un problème rencontré par l’enfant ; divorce de ses parents, mort d’un proche, adoption… Ce sont des problèmes graves et universels et je voulais tenter de trouver une solution pour aider, pas seulement l’enfant, mais ses parents ou son entourage.

 

b. Que cela implique-t-il également ?

Cela veut dire ne pas fuir les problèmes et retourner parfois le couteau dans la plaie, se tenir au plus près de la vérité qui n’est pas toujours celle qu’on voudrait.

 

2. Que peut apporter la littérature de jeunesse à l’école ?

Elle peut être une sorte « d’objet transitionnel », permettre de dire des choses qu’on ne dirait pas sinon, parce que à distance, par le biais d’un livre.

 

3. La littérature de jeunesse à l’école, doit-elle se faire avec les auteurs ?

« Elle peut » suffit. Autrefois on ne lisait que des classiques et les auteurs ne venaient pas… Mais si on peut faire venir un auteur alors cela peut motiver davantage, rendre « vivante » la littérature.

 

4. a.Que peuvent apporter les auteurs lors de leurs interventions ?

Ils continuent d’écrire et les enfants mesurent ce que ça veut dire « écrire »… Tout dans le comportement de l’auteur montre qu’il écrit, c’est un être à part, qui fait un cas de tout, qui, comme dirait une mère, fait des histoires pour rien…

Tout s’explique en sa présence. Le fond et la forme de son œuvre.

 

b. Quelles modalités permettent de rendre efficaces ces interventions ?

Il faut préparer des petits gâteaux, du chocolat, avoir lu les livres, poser des questions et peut-être enclencher un travail d’écriture.

 

c. Et inversement, que vous apportent ces rencontres avec les enfants ?

Elles me donnent envie de poursuivre, de creuser là où je ne m’y attendais pas, elles donnent du sens à ce que je ne peux m’empêcher de faire, écrire pour des petits.

 

d. Avec les enseignants, ou les autres médiateurs du livre ?

Si les enseignants corrigent leurs petits cahiers quand je viens, cela ne m’apporte pas, cela me retire, si les enseignants font comme s’ils avaient lu le livre mais que ce n’est pas vrai, alors cela me fatigue car j’ai le sentiment d’avoir une heure et demi à remplir et je suis épuisée. Mais si un travail de fond est fait, alors les enseignants vont plus loin et ils m’emmènent et me donnent de l’énergie.