Ce site dédié à la littérature jeunesse à l'école a pour but de donner aux enseignants des outils afin de développer dans leurs écoles et dans leurs classes la pratique littéraire et ceci dès l'école maternelle.
Ce site permettra aussi, je l'espère, une mutualisation des pratiques, des outils, des rencontres, des lectures. Je souhaite ainsi que cet espace devienne un véritable lieu d'échanges et d'enrichissements mutuels.
Par François Busnel (L'Express), publié le 24/11/2010 à 17:00
Danièle Sallenave nous explique pourquoi on écrit des romans, dans un livre que tout parent devrait offrir à ses enfants.
Je dois l'avouer, je n'ai jamais cru aux vertus de ce que le monde de l'édition appelle la "littérature jeunesse". Sans doute est-ce une tare, mais ce "secteur" m'est toujours apparu comme une invention marketing destinée à écouler une production souvent mièvre et à soutenir des maisons en mal de chiffre d'affaires. Je n'en accable ni les éditeurs ni les lecteurs, mais ma propre incapacité de me plonger avec délice dans des versions expurgées de chefs-d'oeuvre dits "classiques" ou des resucées plus ou moins niaises de textes que l'on gagnerait à faire lire dans leur version originale. Qui décide qu'un roman doit être lu "à partir de 8 ans", "10 ans", "12 ans" ? Absurde coutume, qui contribue à lisser la curiosité - et à l'éteindre ! Pour le dire autrement, il faut donner aux jeunes des lectures qui ne sont pas de leur âge. Jack London, Robert Louis Stevenson, Jules Verne, Alexandre Dumas, Homère ou Tolkien, mais aussi Balzac, Stendhal, Maupassant, Simenon ou Graham Greene ne sont pas de si mauvais maîtres... Ajoutons Frédéric Dard, Rabelais et quelques autres factieux.
Il y a, bien sûr, des exceptions. En voici une. Danièle Sallenave vient de publier un petit livre que tout parent devrait offrir à ses enfants. Elle y explique, avec finesse et humour, pourquoi on écrit des romans... Anne écrit (à la main). Ses neveux, 6, 9 et 16 ans, font irruption dans la pièce et la bombardent de questions : Pourquoi écrit-on ? A quoi sert une histoire ? Comment sait-on qu'elle est réussie ? L'inspiration remplace-t-elle le travail ? Un roman dit-il la vérité ? Qu'est-ce qu'un personnage ? Un écrivain est-il simplement un auteur ? Quel est le rôle d'un poète ? Faut-il se servir de soi-même pour écrire ? Et la grammaire, dans tout cela ? Autant de questions que feraient bien de se poser certaines grandes personnes lorsqu'elles se piquent d'écrire un roman... Danièle Sallenave communique avec bonheur son plaisir de lectrice et d'écrivain. Iconoclaste, elle détricote les idées reçues en citant quelques illustres complices. Ainsi Maxime du Camp rappelant que son ami Flaubert "disait que le style et la grammaire sont choses différentes ; il citait les plus grands écrivains qui presque tous ont été incorrects, et faisait remarquer que nul grammairien n'a jamais su écrire". Revigorant!
Une réflexion s'impose...n'hésitez pas à laisser votre avis !
Par François Busnel (L'Express), publié le 24/11/2010 à 17:00
Danièle Sallenave nous explique pourquoi on écrit des romans, dans un livre que tout parent devrait offrir à ses enfants.
Je dois l'avouer, je n'ai jamais cru aux vertus de ce que le monde de l'édition appelle la "littérature jeunesse". Sans doute est-ce une tare, mais ce "secteur" m'est toujours apparu comme une invention marketing destinée à écouler une production souvent mièvre et à soutenir des maisons en mal de chiffre d'affaires. Je n'en accable ni les éditeurs ni les lecteurs, mais ma propre incapacité de me plonger avec délice dans des versions expurgées de chefs-d'oeuvre dits "classiques" ou des resucées plus ou moins niaises de textes que l'on gagnerait à faire lire dans leur version originale. Qui décide qu'un roman doit être lu "à partir de 8 ans", "10 ans", "12 ans" ? Absurde coutume, qui contribue à lisser la curiosité - et à l'éteindre ! Pour le dire autrement, il faut donner aux jeunes des lectures qui ne sont pas de leur âge. Jack London, Robert Louis Stevenson, Jules Verne, Alexandre Dumas, Homère ou Tolkien, mais aussi Balzac, Stendhal, Maupassant, Simenon ou Graham Greene ne sont pas de si mauvais maîtres... Ajoutons Frédéric Dard, Rabelais et quelques autres factieux.
Il y a, bien sûr, des exceptions. En voici une. Danièle Sallenave vient de publier un petit livre que tout parent devrait offrir à ses enfants. Elle y explique, avec finesse et humour, pourquoi on écrit des romans... Anne écrit (à la main). Ses neveux, 6, 9 et 16 ans, font irruption dans la pièce et la bombardent de questions : Pourquoi écrit-on ? A quoi sert une histoire ? Comment sait-on qu'elle est réussie ? L'inspiration remplace-t-elle le travail ? Un roman dit-il la vérité ? Qu'est-ce qu'un personnage ? Un écrivain est-il simplement un auteur ? Quel est le rôle d'un poète ? Faut-il se servir de soi-même pour écrire ? Et la grammaire, dans tout cela ? Autant de questions que feraient bien de se poser certaines grandes personnes lorsqu'elles se piquent d'écrire un roman... Danièle Sallenave communique avec bonheur son plaisir de lectrice et d'écrivain. Iconoclaste, elle détricote les idées reçues en citant quelques illustres complices. Ainsi Maxime du Camp rappelant que son ami Flaubert "disait que le style et la grammaire sont choses différentes ; il citait les plus grands écrivains qui presque tous ont été incorrects, et faisait remarquer que nul grammairien n'a jamais su écrire". Revigorant!
Une réflexion s'impose...n'hésitez pas à laisser votre avis !
Edition, commerce et création (1)
- par mm
le 01/11/2010 @ 17:46
J’ai consacré ces derniers temps, à la recherche d’un deuxième éditeur et ceci avec pas mal de déconvenue.
Figurez-vous que je commence à comprendre que mes livres sont de gauche ! ils font peur ! les motivations de refus de certains éditeurs sont en cela révélateurs. Je dérange et c’est tant mieux. Mais le plus triste , le plus terrible, le plus « les bras m’en tombent » c’est que certains, pourargumenter leur refus, me dévoilent leur « ligne éditoriale » et lors là, je tombe de cul. (pardon : des nues, des nues !). La plus grande maison d’édition de livres pour enfants, celle qui est entrée par effraction dans les écoles (suivez mon regard) me confesse que pour eux, le texte ne compte pas (!) qu’il n’est là que pour appuyer les illustrations (!!) qu’un album doit être compris en regardant juste les images (!!!)…
Si un jour , les institutrices apprennent ça ! Si les bibliothécaires savaient ça ! Si les librairies ! Si les parents !…je trouve ça tellement méprisant pour les enfants ! Bon sang ! je suis content qu’ils m’aient refusé !
De mon temps, quand j’étais petit, ce ne sont pas des images que je gardais en mémoire mais des mots qui me fascinaient : « tire la chevillette et la bobinette cherra… », « Vous êtes le phénix des hôtes de ces bois », « c’est pour mieux te manger mon enfant ».
La maison d'édition en question est L'Ecole des loisirs, et l'argument avancé est, en effet, un peu effrayant !
Par ailleurs existe-t-il des livres de gauche ? Et donc des livres de droite ?
Voilà des questions intéressantes à creuser !
Plus largement, un autre phénomène semble "émerger" dans le monde de l'édition. Quelques (grands) auteurs se voient régulièrement refuser leurs textes car ils ne
sont plus "tendance", parce qu’ils ne sont pas assez vendeurs.
La dimension commerciale du monde de l’édition semble avoir pris le pas sur le
contenu même des livres ; les textes d’auteurs n’intéressent plus les gros éditeurs.
Ainsi, des auteurs « prennent les choses en main » et sont à l’origine d’initiatives
que je me dois d’encourager.
Ainsi, Didier Jean et Zad ont créé il y a quelques mois leur propre maison d’édition 2Vives Voix dont voici l’adresse : http://www.2vivesvoix.com/.
N’hésitez pas à aller visiter leurs site et à commander leurs livres. C’est d’une grande qualité !
J’ai consacré ces derniers temps, à la recherche d’un deuxième éditeur et ceci avec pas mal de déconvenue.
Figurez-vous que je commence à comprendre que mes livres sont de gauche ! ils font peur ! les motivations de refus de certains éditeurs sont en cela révélateurs. Je dérange et c’est tant mieux. Mais le plus triste , le plus terrible, le plus « les bras m’en tombent » c’est que certains, pourargumenter leur refus, me dévoilent leur « ligne éditoriale » et lors là, je tombe de cul. (pardon : des nues, des nues !). La plus grande maison d’édition de livres pour enfants, celle qui est entrée par effraction dans les écoles (suivez mon regard) me confesse que pour eux, le texte ne compte pas (!) qu’il n’est là que pour appuyer les illustrations (!!) qu’un album doit être compris en regardant juste les images (!!!)…
Si un jour , les institutrices apprennent ça ! Si les bibliothécaires savaient ça ! Si les librairies ! Si les parents !…je trouve ça tellement méprisant pour les enfants ! Bon sang ! je suis content qu’ils m’aient refusé !
De mon temps, quand j’étais petit, ce ne sont pas des images que je gardais en mémoire mais des mots qui me fascinaient : « tire la chevillette et la bobinette cherra… », « Vous êtes le phénix des hôtes de ces bois », « c’est pour mieux te manger mon enfant ».
La maison d'édition en question est L'Ecole des loisirs, et l'argument avancé est, en effet, un peu effrayant !
Par ailleurs existe-t-il des livres de gauche ? Et donc des livres de droite ?
Voilà des questions intéressantes à creuser !
Plus largement, un autre phénomène semble "émerger" dans le monde de l'édition. Quelques (grands) auteurs se voient régulièrement refuser leurs textes car ils ne
sont plus "tendance", parce qu’ils ne sont pas assez vendeurs.
La dimension commerciale du monde de l’édition semble avoir pris le pas sur le
contenu même des livres ; les textes d’auteurs n’intéressent plus les gros éditeurs.
Ainsi, des auteurs « prennent les choses en main » et sont à l’origine d’initiatives
que je me dois d’encourager.
Ainsi, Didier Jean et Zad ont créé il y a quelques mois leur propre maison d’édition 2Vives Voix dont voici l’adresse : http://www.2vivesvoix.com/.
N’hésitez pas à aller visiter leurs site et à commander leurs livres. C’est d’une grande qualité !
Collection TRIMESTRE chez Oskar
- par mm
le 26/10/2010 @ 16:24
Thierry Lenain s’attèle à une nouvelle tâche en cette année 2010 : il dirige la collection Trimestre chez Oskar.
Le principe : « La collection n’existe que dans une intention : susciter chez le lecteur une émotion et/ou une réflexion fortes. Et ce quatre fois par an : 4 textes, 4 auteurs, 4 illustrateurs, 4 couleurs...pour 4 coups de coeur. »
Le premier sort ces jours-ci : La dernière année : Ou comment et pourquoi le Père Noël décida d’arrêter et pourquoi il ne recommencera jamais illustré par Benoît Morel.
Outre cette publication, Thierry Lenain a développé un blog pour cette collection Trimestre que vous trouverez à cette adresse : http://www.trimestre.fr/ et qui est tout à fait intéressant. Il vous fera ainsi découvrir en ce moment une partie du travail d’Andrée Prigent qui illustre le prochain texte de Jo Hoestlandt qui sortira en février 2011, vous pourrez également voir les maquettes des livres, consulter la vidéo de Benoît Morel au moment même de l’impression du livre à Barcelone…
Vous entrerez donc dans les coulisses de l’élaboration de l’objet-livre et c’est quelque chose d’unique ! A ne pas râter !!
Thierry Lenain s’attèle à une nouvelle tâche en cette année 2010 : il dirige la collection Trimestre chez Oskar.
Le principe : « La collection n’existe que dans une intention : susciter chez le lecteur une émotion et/ou une réflexion fortes. Et ce quatre fois par an : 4 textes, 4 auteurs, 4 illustrateurs, 4 couleurs...pour 4 coups de coeur. »
Le premier sort ces jours-ci : La dernière année : Ou comment et pourquoi le Père Noël décida d’arrêter et pourquoi il ne recommencera jamais illustré par Benoît Morel.
Outre cette publication, Thierry Lenain a développé un blog pour cette collection Trimestre que vous trouverez à cette adresse : http://www.trimestre.fr/ et qui est tout à fait intéressant. Il vous fera ainsi découvrir en ce moment une partie du travail d’Andrée Prigent qui illustre le prochain texte de Jo Hoestlandt qui sortira en février 2011, vous pourrez également voir les maquettes des livres, consulter la vidéo de Benoît Morel au moment même de l’impression du livre à Barcelone…
Vous entrerez donc dans les coulisses de l’élaboration de l’objet-livre et c’est quelque chose d’unique ! A ne pas râter !!
Mon blog de littérature jeunesse
- par Sophie
le 03/11/2009 @ 19:10
Bonjour Je viens vous faire découvrir le blog que j'ai réalisé avec une amie sur la littérature jeunesse (http://litterature-jeunesse.over-blog.fr). Nous sommes deux jeunes professionnelles en bibliothèque et documentation. Notre blog est constitué en majorité de critiques de livres de l'album au roman en passant par le documentaire. Il est accompagné d'un univers Netvibes contenant des liens vers des sites d'auteurs et d'éditeurs entre autres. N'hésitez pas à nous donner votre avis. Cordialement Sophie
Bonjour Je viens vous faire découvrir le blog que j'ai réalisé avec une amie sur la littérature jeunesse (http://litterature-jeunesse.over-blog.fr). Nous sommes deux jeunes professionnelles en bibliothèque et documentation. Notre blog est constitué en majorité de critiques de livres de l'album au roman en passant par le documentaire. Il est accompagné d'un univers Netvibes contenant des liens vers des sites d'auteurs et d'éditeurs entre autres. N'hésitez pas à nous donner votre avis. Cordialement Sophie
Du nouveau au rayon pédagogie ! Un petit dossier sur le livre très agréable de Michel Boucher "Y'a pas que moi!" Allez vite le consulter et dites moi par la suite ce que vous en pensez !
Du nouveau au rayon pédagogie ! Un petit dossier sur le livre très agréable de Michel Boucher "Y'a pas que moi!" Allez vite le consulter et dites moi par la suite ce que vous en pensez !
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